C’est une jolie ville de 300 000 habitants située au nord de l’île, bordée à l’est par le Pacifique et à l’ouest par la Mer du Japon. J’y ai passé quelques jours de rêve, à me délecter des fruits de mer ultra-frais et à profiter d’un environnement à couper le souffle. C’est pourquoi j’ai décidé de vous parler des endroits que j’ai adoré y découvrir et des choses que j’ai adoré y faire.
Il suffit de parcourir quelques kilomètres depuis le centre d’Aomori pour se retrouver plongé en pleine nature. Et la bonne nouvelle, c’est que peu importe la saison à laquelle on voyage au Japon, il y a toujours quelque chose à faire dans le coin ! Aux beaux jours, c’est la randonnée et le vélo qui sont à l’honneur. Les couleurs des forêts sont superbes, particulièrement durant l’été indien. En hiver, alors que les températures descendent drastiquement, les paysages vallonnés de la région sont particulièrement propices à la pratique du ski.
Towada est le plus grand lac de cratère d’Honshu et s’entoure d’une épaisse forêt où les possibilités de randonnée sont nombreuses. Perché à 400 mètres d’altitude, il arbore une eau d’un bleu profond dans lequel se reflètent les paysages environnants. C’est à pied, mais aussi en bateau, que se découvre le coin. D’avril à novembre, il est possible d’embarquer à bord d’un bateau à moteur pour une petite heure de balade inoubliable. Pour plus de sensations, vous pourrez aussi vous offrir une balade en bateau rapide. C’est une façon originale de découvrir le lac tout en s’amusant. À éviter par contre si vous avez le mal de mer ! Et si vous êtes un peu sportif, je vous conseille de louer une barque ou un canoë histoire de vous promener sur le lac en liberté.
La région du lac regorge d’onsen. C’est comme ça que j’ai réalisé que le lac était situé dans la caldeira d’un volcan encore actif. Le vert de la végétation allié au bleu azur du lac forment un tableau coloré et idyllique, l’une des plus belles vues que j’ai pu voir au cours de mon voyage.
Tout autour d’Aomori, vous découvrirez des rizières à perte de vue. Il n’existe pas de meilleure façon de les explorer, vous aurez juste à choisir entre voiture, vélo, scooter ou pieds. Ce que je vous conseille en revanche, c’est de les visiter durant l’été indien, au mois de septembre ou d’octobre. C’est la période à laquelle les champs de riz se teintent d’une couleur dorée, avec de belles opportunités de photos à la clé !
Comme je n’ai pas pu assister au festival de Nebuta Matsuri, un événement estival incontournable organisé chaque année lors de la première semaine d’août, je me suis rabattu sur le musée Wa-Rasse Nebuta. Ce dernier est entièrement consacré aux chars Nebuta qui défilent lors des festivités. J’en parle plus en détail dans cet article mais pour faire court, le festival de Nebuta Matsuri est un festival ancien au cours duquel de nombreux chars fabriqués à la main, tous plus impressionnants les uns que les autres, défilent dans les rues d’Aomori.
Pour ceux qui n’ont pas l’occasion de voyager au Japon durant ce court laps de temps, la ville a ouvert un musée qui lui est dédié. On y découvre certains des chars des années précédentes, des photographies des éditions plus anciennes et des ateliers de danse et de fabrication des papiers qui recouvrent les chars y sont même organisés pour les visiteurs !
Sukayu onsen est, pour moi, le plus bel onsen de l’île d’Honshu. Bâti il y a plus de 300 ans, le plus ancien onsen de la ville propose des sources chaudes aux nombreuses vertus thérapeutiques. Il est situé au cœur des collines qui entourent la ville, ce qui en fait un point de chute relaxant idéal après avoir randonné plusieurs heures dans le coin. Encore en service aujourd’hui, il respecte la tradition des bains thermaux japonais. Les maillots de bain ne sont pas de rigueur ici, mais les hommes et les femmes sont chacun priés de rester de leur côté du bassin.
Si, Mesdames, vous êtes un peu pudiques, sachez que vous pouvez vous baigner dans un bassin qui vous est exclusivement réservé. Vous avez aussi la possibilité d’acheter une sorte de tablier en tissu épais, mais ce dernier ne sera accepté qu’ici, dans l’onsen de Sukayu.
Depuis le lac Towada, il suffit de longer la rivière Oirase pour atteindre les gorges du même nom. Le sentier de randonnée traverse de magnifiques paysages de cascades et de forêts sur près de 15 kilomètres. C’est l’un des treks que j’ai préféré faire au Japon, d’abord parce qu’il est peu fréquenté, et aussi parce que la nature y est parfaitement préservée. Là encore je vous conseille de privilégier l’été indien pour profiter des couleurs somptueuses de l’automne au Japon. Même si ce n’est pas une simple promenade de santé du fait de sa longueur, le sentier de marche a l’avantage de rester accessible à toute personne en bonne condition physique.
Aomori est relativement simple d’accès puisque la ville abrite un aéroport et une gare centrale. La plupart des aéroports japonais desservent Aomori. Les compagnies les moins chères sont ANA (All Nippon Airlines) et JAL (Japan Airlines). Les prix sont assez raisonnables et vont de 5000 à 11000 ¥ en moyenne.
En général, l’avion coûte moins cher que le train. Mais si vous préférez rester au sol, c’est aussi possible. Il faut dire qu’au Japon le train est particulièrement confortable et permet d’aller à peu près partout en assez peu de temps. En plus, il existe des offres très intéressantes comme le Japan Rail Pass. Depuis Tokyo par exemple, il existe une ligne directe qui permet de rejoindre Aomori en seulement 3 heures de trajet.
Autre offre intéressante, notamment si vous souhaitez découvrir la région de Tohoku : le East Japan Rail Pass. Ce pass vous permet de voyager 5 jours sur 14 en illimité. C’est une solution flexible et économique.
La région d’Aomori n’est pas très touristique, sauf bien sûr durant le festival Nebuta lors de la première semaine d’août. À part au cours de ce moment particulier, vous n’aurez pas de mal à trouver une chambre pendant votre séjour. Inutile donc de réserver à l’avance.
Après, si vous voulez découvrir les trésors que recèlent les environs de la ville comme aux gorges Oirase ou au lac Towada, il vous sera aussi possible de dormir sur place. Il y a quelques hôtels dans le coin mais je ne les ai pas testés, je me suis contenté de faire des excursions à la journée. Si c’était à refaire je crois que je passerais une ou deux nuits près du lac, histoire de déconnecter un peu.
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