Faire du camping près de Tokyo : au coeur de la nature Japonaise

Lors de mon voyage au Japon, j’ai découvert que le pays ne se résumait pas à sa culture kawai, ni à ses sushis, ni à ses villes trépidantes, ni à ses cerisiers en fleurs. C’est lors d’un blog trip que je me suis rendu compte que la nature japonaise méritait elle aussi le détour, et qu’il existait un excellent moyen de la découvrir : le camping !

Étonnamment, cette activité est beaucoup plus pratiquée par les locaux que par les voyageurs. Pourtant, ses avantages sont nombreux : c’est économique, c’est un bon moyen de s’immerger dans la nature, c’est vraiment sûr et en plus il existe des tas de spots prêt de Tokyo !


Si vous êtes près de Tokyo et que vous souhaitez vous évader quelques jours, vous trouverez dans cet article des tas d’idées pour assouvir vos envies d’escapade! Sachez également que vous n’aurez aucun mal à trouver l’équipement nécessaire dans les lieux cités, car ils proposent tous de quoi camper !

Info : Il est très difficile de réserver en passant par les sites officiels des camping. Je vous recommande donc le site nap qui est un site officiel et qui vous permet de réserver dans l’un des nombreux camping autour de Tokyo.

Jour 1: De Tokyo à Shizuoka

Atami City & Ajiro, Shizuoka

Mon itinéraire commence tôt le matin, en plein cœur de Tokyo, d’où il faut rejoindre Atami City dans la préfecture de Shizuoka. Le trajet peut soit se faire en voiture, soit se faire en train ou en bus. Je me suis arrêté ici pour visiter dans les sources chaudes de Hashiriyu, qui ont la particularité de se trouver dans une grotte. C’est l’un des trois plus vieux onsens du Japon, un vrai petit coin de paradis où l’eau est très chaude.

La grotte se trouve sous un superbe sanctuaire perché en altitude. Je vous conseille de vous y rendre histoire d’accéder à une magnifique vue sur toute la ville et sa région.

Après une bonne baignade dans l’onsen, je n’avais qu’une idée en tête : manger ! J’ai rejoint le port d’Ajiro où j’ai goûté à la spécialité locale : le poisson.

C’est ici que j’ai eu l’occasion de rencontrer un groupe de pêcheurs avec qui j’ai passer l’après-midi. J’ai pu monter à bord de leur barque pour aller pêcher dans une sorte de ferme aquatique.

Comme il y avait beaucoup de poissons, je n’ai pas vraiment eu de mal à en attraper. Nous nous sommes ensuite rendus dans un petit restaurant local avec notre pêche du jour où un cuisinier s’est occupé de préparer tout ça. C’était vraiment gratifiant de manger le fruit de notre travail !


Ensuite, pour finir cette première journée en beauté, je suis allé sur la côte d’Izu, dans le village d’Ufufu. C’est ici que j’avais prévu de passer ma première nuit en glamping.

Le glamping : c’est un hébergement alternatif, à mi-chemin entre l’hébergement alternatif et le camping. C’est en quelques sortes un camping haut de gamme où l’on dort confortablement dans des yourtes, des tipis, des cabanes…

J’ai vraiment adoré dormir à Ufufu. Le village possède des tentes très confortables, toutes équipées d’un petit espace barbecue. J’y ai d’ailleurs cuisiné mon dîner. Il n’est pas vraiment situé en pleine nature puisqu’il se trouve juste à côté d’un petit village, mais il y a une jolie petite forêt à explorer, traversée par une rivière.


Bon, je ne peux pas vraiment dire que c’était la grande aventure. C’était plutôt le camping en version luxe. Mais si vous voulez vous rapprocher de la nature sans perdre votre petit confort, le glamping reste le meilleur moyen. À Ufufu, j’ai l’impression que tout avait été parfaitement réfléchi pour que l’on n’ait à penser à rien d’autre qu’à prendre du bon temps. C’était la première fois que je tentais ce genre d’expérience et, depuis, je suis devenu accro.

Jour 2 : Dogashima, les chutes de Shiraito et le camping du Mont Fuji

Étape n°1 : Dogashima

Le lendemain, après une nuit très reposante dans ma tente de luxe, j’ai pris la route pour Dogashima, sur la côte ouest de la péninsule d’Izu. Comme j’avais loué une voiture j’ai eu la chance de traverser de magnifiques paysages en m’arrêtant dans les petits villages traditionnels.


À mon arrivée, je suis allé visiter la magnifique grotte bleue de Dogashima puis me suis baladé le long de la côte. C’est vraiment une belle région, assez peu touristique et encore très sauvage. En me garant sur le parking du port, je suis ensuite tombé sur le restaurant de sushis Kaisen-don Kao.

C’est l’un des meilleurs restos que j’ai eu l’occasion de faire lors de mon voyage. Déjà je suis un vrai fan de sushis, mais alors là, le poisson était juste incroyablement frais et savoureux.

Étape n°2 : les chutes de Shiraito

En début d’après-midi, j’ai repris la voiture pour rejoindre les fameuses chutes de Shiraito à Fujinomiya. Là encore la route fut magnifique et j’ai bien dû m’arrêter une dizaine de fois pour prendre en photo le Mont Fuji sous différents angles.


Les chutes de Shiraito sont à couper le souffle. Ce n’est pas un hasard si elles font partie des 100 plus beaux sites du Japon avec leurs 20 mètres de haut et leurs 150 mètres de large. C’est un véritable monument naturel, un paysage incroyable formé par la fonte des neiges du Mont Fuji.

Étape n°3 : le camping du Mont Fuji

Après cette journée bien remplie, je me suis dirigé vers le camping PICA Fuji Saiko. C’est un camping certes moins luxueux, mais beaucoup plus nature, parfait pour se ressourcer. J’y ai dormi dans une petite roulotte entourée de végétation, un pur bonheur !

Jour 3 : Du canoé, le Mont Fuji, et le retour à Tokyo

Pour la dernière journée de cette aventure, je voulais absolument en faire le maximum histoire de profiter à fond.

Étape n°1 : Du canoé sur le lac Fuji Saiko

Je me suis levé aux aurores et suis parti faire une petite promenade en canoé sur le lac Fuji Saiko, situé juste à côté du camping. J’ai adoré cette excursion et y ai pris des photos complètement dingues du Mont Fuji.


Étape n°2 : Le Mont Fuji

Comme il était encore tôt, j’ai repris la voiture pour m’approcher au plus près du Mont Fuji. Et c’est au hasard que je suis tombé sur l’observatoire de Momijitani, accessible après une petite randonnée dans la montagne d’une bonne vingtaine de minutes. L’observatoire offre une vue merveilleuse sur le célèbre mont.

Je suis ensuite redescendu et ai continué ma route jusqu’à tomber sur un joli petit restaurant local. Je ne me rappelle plus son nom mais ce fut l’un de mes restaurants préférés car il n’y avait pas de touristes et la cuisine était vraiment typique. J’y ai mangé la spécialité de la province de Yamanashi, un hoto, une sorte de soupe de nouilles.

En début d’après-midi, je suis allé me promener dans le parc de Saiko Yacho no Mori. J’ai pu y observer de nombreux oiseaux exotiques.

Puis, pour terminer en beauté cette journée, je suis allé visiter l’ancien village traditionnel de Saiko Iyashino-Sato Nenba. La visite permet de plonger dans l’histoire de la région tout en profitant, une fois encore, d’une superbe vue sur le Mont Fuji. Des maisons anciennes ont été entièrement reconstruites et transformées en lieux d’exposition et en boutiques de souvenirs.

Après cette visite, il était temps pour moi de rentrer à Tokyo.

Ma conclusion

J’ai adoré camper au Japon. J’ai trouvé que c’était un très bon moyen de découvrir la nature japonaise, de rencontrer les locaux et de visiter des petits villages reculés. Certes je n’y ai passé que trois jours mais les vues sur le mont Fuji, les différentes visites et les campings confortables ont rendu cette aventure vraiment particulière. Et puis, il faut bien l’avouer, ça fait aussi du bien de quitter un peu l’effervescence des grandes villes japonaises pour retrouver le calme de la nature.

Pour moi, le camping au Japon n’a que des avantages : c’est économique, c’est confortable, c’est authentique… Le seul problème, c’est qu’on ne peut pas du tout l’envisager en hiver, puisque tous les campings ou presque sont fermés et que, de toute façon, il fait trop froid pour camper.

À l’inverse, si vous voyagez en haute saison, en plein été ou durant les vacances scolaires, vous risquez de faire face à des campings pleins. C’est pour cette raison que je vous conseille l’automne. C’est une saison peu touristique, encore très agréable, avec peu de moustiques et des tarifs plus attractifs.

Bien sûr, il existe d’autres façons de découvrir la campagne japonaise, comme les excursions à la journée depuis Tokyo. Mais le camping donne vraiment une dimension immersive à cette aventure.

Pour plus d’informations sur certaines régions, je vous recommande le site officiel de l’office de tourisme JNTO (en français en plus ! )