En 2007, Tim Ferriss sortait son livre La Semaine de 4 Heures dans lequel il dépeignait déjà ce même mode de vie et de travail.
Mais même à cette époque, jamais Ferriss n’aurait pu prédire l’importance, l’évolution et l’impact des réseaux sociaux, des applications et des services à la demande.
Aujourd’hui, l’évolution est telle que c’est toute une industrie à part entière qui se développe autour de ce mode de vie; des conférences et des séminaires dans le monde entier, des applications et des services dédiées, des villes et des îles ont même construit leur réputation autour de ce mode de vie.
Et depuis peu, on donne un nom à cette façon de travailler et de voyager en même temps : Digital Nomad.
Dans ce dossier ultra complet, je vais d’abord vous présenter ce mode de vie et ensuite partager avec vous toutes les ressources pour devenir digital nomad et vous lancer rapidement.
Sommaire
Un « Digital Nomad » est une personne qui exerce une activité professionnelle à distance, en utilisant les différentes technologies d’internet, tout en voyageant autour du monde.
Être nomade digital, c’est aussi vague et facile que de rentrer dans un Starbuck, se connecter au Wi-Fi et travailler en sirotant un café. Ça peut aussi être s’allonger sur un transat sur une plage à Bali, allumer son smartphone et répondre à ses mails professionnels.
Certains profitent de ce statut pour vivre dans un pays au faible niveau de vie et économiser plein d’argent, d’autres en profitent pour changer régulièrement de destination et découvrir le monde.
Mais personne au final ne fait vraiment la même chose que son voisin. Et ça, c’est parce qu’il existe autant de types de nomades que de nomades.
Certains postent sur Instagram ou créent un blog de voyage avec lequel ils tentent de gagner de l’argent, d’autres vendent leurs photos de voyage sur des plateformes, d’autres gardent leur métier de graphiste ou de développeur…
J’ai écrit un long article sur le sujet, Et après tous ces voyages…? où je partageais les avantages et inconvénients de ce style de vie. Mais voici un résumé :
Les inconvénients :
Il y a plein de façons de gagner de l’argent en ligne et chaque nomade digital que je rencontre prouve à quel point les possibilités sont infinies.
Imaginez qu’au cours de mes voyages, j’ai rencontré des médecins et des dentistes nomades digitaux qui proposaient des consultations via Skype!
À Bali je vivais dans la même villa qu’une Australienne qui fabriquait des bijoux et les vendait via son compte Instagram, d’autres louaient et géraient des appartements à distance via AirBnb, d’autres encore travaillaient en tant que traducteurs. Bref, il y a vraiment de tout!
Voici les solutions qui existent pour se lancer :
Malgré toute l’étendue des possibilités, il y a certains métiers qui reviennent plus souvent que d’autres :
Comme vous le constatez, beaucoup de ces métiers sont liés à l’informatique, au multimédia et au web. Cependant comme je le souligne plus tôt il existe autant de possibilités que de nomades!
De nos jours les entreprises sont de plus en plus ouvertes au travail à distance. Demandez à votre bosse si vous pouvez continuer votre job à distance pendant un mois ?
Si ce n’est pas possible, alors je vous recommande de vous lancer à votre compte en parallèle.
Conseil important : je vous recommande vraiment de commencer par quelque chose qui vous passionne. Parce que la seule manière de réussir et de tenir sur le long terme dans ce mode de vie, c’est de faire quelque chose qu’on aime vraiment.
Ni l’argent, ni le nombre de follower ni quoique ce soit d’autre vous donnera autant de satisfaction que de faire quelque chose que vous aimez. Et si vous choisissez quelque chose qui ne vous intéresse pas profondément, vous retomberez tout simplement dans le même schéma auquel vous essayez d’échapper actuellement.
Vous savez ce qu’est un Nomad digital et vous souhaitez maintenant tester ce mode de vie. Mais vous vous posez une question : dans quoi travailler et comment trouver du travail à distance ?
Ça fait peur, mais beaucoup de nomads sont passés par cette phase.
La différence c’est qu’aujourd’hui il est possible de dégoter des missions facilement sur le net. Rendez-vous sur Upwork, Remote.co, Working Nomads, Remote OK, ou encore Freelancer.com pour trouver une liste d’emplois pouvant être occupés du monde entier.
La grande majorité des digital nomads occupe un poste de développeur, mais on trouve aussi des graphistes, des designers et même des métiers qui n’ont rien à voir avec les nouvelles technologies! Sur Modern Day Nomads par exemple, vous trouverez tout plein d’offres d’emploi saisonnier, de mi-temps et de CDD aux quatre coins du monde.
Pour vous aider à trouver un lieu agréable pour vivre et travailler, je vous invite vraiment à jeter un oeil au site Nomadlist qui répertorie les villes pour digital nomads et qui montre le budget nécessaire pour chaque lieu.
Vous pouvez aussi consulter le site Roam ou celui d’Outsite, tous deux spécialisés dans les espaces de co-vie. Les hébergements peuvent être loués au mois ou à la semaine.
Le meilleur conseil que je puisse vous donner (ou le second) c’est de vous connecter avec d’autres digitals nomads ou des personnes qui ont la même ambition que vous, et pour cela rien de mieux que de participer à des événements :
Comme pour le DNX CAMP, cet évènement s’adresse avant tout aux futurs digital nomads en leur donnant des idées de business à créer et des astuces pour trouver du travail depuis le monde entier. La différence c’est que l’expérience est All-inclusive, vous payez un tarif fixe et vous êtes hébergé et nourri sur un bateau croisière pendant une dizaine de jours !
La première croisière s’est déroulée fin 2015 et a traversé l’Atlantique de l’Espagne jusqu’au Brésil. Depuis elle a lieu deux fois par an. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de participer à la traversée entre l’Espagne et la Grèce.
Dans le bateau, ce sont plusieurs dizaines de pays qui sont représentés par des centaines de digital nomads. On vient pour y suivre des cours des conférences, pour échanger de bonnes idées, rencontrer de nouvelles têtes… Et bien sûr s’amuser et voyager!
Il existe plein de façons différentes de travailler à distance. Ces derniers sont présents absolument partout dans le monde et permettent de rencontrer des gens tout en profitant d’une bonne connexion internet.
Certains sont plus ou moins confortables, d’autres plus ou moins équipés. Ma belle découverte ces derniers mois c’est Titi Batu à Ubud.
Vous payez à la journée, à la semaine ou au mois et vous avez accès à une salle de sport ouverte dès 6h du matin, des cours de yoga, une piscine et surtout un bon spot pour travailler.
Il existe différents moyens de trouver un bon spot pour travailler en fonction de vos besoins mais voici ceux que je préfère :
Il existe une foule d’autres applications destinées à vous faciliter la vie comme Global Coworking Map ou encore Sharedesk… À vous de trouver celle qui vous accompagnera dans tous vos voyages.
C’est probablement le moyen le plus simple de commencer et de se lancer quand on a quelques appréhensions. Ce nouveau concept inclut une sorte de package tout compris avec l’hébergement + événements + le coworking ou les conférences, tout cela pour un forfait fixe ou mensuel.
J’ai récemment testé le concept près de Ubud chez Hustlers Villa.
Thomas, le gérant de cette villa, est d’ailleurs un ancien lecteur du blog lesacados 🙂
Le site Coworkations recense la majorité de ces communautés, mais voici celles dont les retours sont positifs :
Le Surf Office, au Portugal / en Espagne
Le Surf Office est l’un des espaces de coworking les plus connus au monde. Ils ont de nombreux salons de travail en Espagne et au Portugal, ainsi que sur les îles Canaries. Alors que la plupart des espaces de coworking sont très orientés vers le travail, le Surf Office appréhende les choses de manière plus équilibrée et plus sympa.
Le Hubud, à Bali
Le Hubud est LA star des espaces de coworking en Asie du Sud-Est. Situé sur l’île de Bali, dans la petite ville paradisiaque d’Ubud, il permet de profiter d’un environnement à couper le souffle et d’un climat agréable tout au long de l’année. Le Hubud propose des pass à la journée, des créneaux horaires et des forfaits en illimité.
Le Kohub, sur Koh Lanta
Imaginez un bâtiment en plein air en bois, entouré par les palmiers et rempli de digital nomads en tongs trimbalant leur ordinateur partout. L’air est chaud, il fait beau, et on peut entendre le bruit des vagues au loin. Nous sommes au Kuhub, un espace de coworking plusieurs fois récompensé, situé sur Koh Lanta, en Thaïlande. J’y suis resté un mois et je peux vous dire que je n’ai jamais été aussi productif de ma vie !
Hub Hoi An, à Hoi An au Vietnam
HUB HOI AN est le premier espace de coworking à Hoi An. Il est situé dans un petit village magnifique au milieu des rizières.
Voici les meilleurs services pour Digital Nomad que j’ai pu recenser.
2008, c’est l’année de mes 19 ans, c’est aussi l’année de mon premier voyage solo.
Durant ce road-trip de 3 mois j’ai fait un tas de petits boulots sur la route pour pouvoir continuer de voyager; traduire le menu des restaurants en français, porter les bagages de touristes durant des treks, aider des locaux à monter les bungalows sur la plage.
C’était vraiment difficile parfois et j’ai même dû passer quelques temps dans un temple bouddhiste car je ne savais pas où dormir.
Mais j’ai aussi rencontré des tas de personnes sur la route et vécu de belles expériences.
A mon retour en France j’étais sûr d’une chose, je souhaitais repartir et pour le plus longtemps possible. Malheureusement mes parents étaient loin d’être du même avis. Il me restait encore 4 ans d’étude en école d’ingénieur et il était hors de question pour eux que j’abandonne.
Pendant 4 ans j’ai donc enchainé les petits road-trip de quelques jours en Europe et les salles de classe. C’est aussi durant ces années que j’ai commencées à rencontrer de plus en plus de voyageurs qui bossaient depuis leur ordinateur en auberge.
C’est d’ailleurs au détour d’une conversation avec un de ces voyageurs que j’ai pu comprendre que les métiers liés à l’informatique jouaient un rôle important dans ce monde.
Les années passent et je développe une expérience plus ou moins solide en informatique grâce à des projets en freelance mais aussi à des stages en tant que développeur et chef de projet.
En 2012, c’est l’année du grand départ. C’est aussi la mode des blogs de voyage. Je décide de créer le mien pour y réunir toutes mes compétences afin de le montrer à un futur patron. A ce moment, je pensais encore rentrer en France au bout d’un an.
Mais très vite le blog gagne en popularité grâce à un très gros travail de référencement que j’avais mis en place. Il faut dire qu’à l’époque presque aucun blogueur ne faisait ce boulot.
Puis j’ai commencé à être démarché par des entreprises qui souhaitaient une visibilité sur mon site ; deux cents euros le premier mois, puis quatre cents le second, en un rien de temps le blog est devenu ma première source de revenus.
Les premières années je postais énormément d’articles, participais à des blogs trips, proposais des e-books à mes lecteurs, une formation en ligne pour apprendre à bloguer et même une application pour mieux gérer son budget en voyage.
Aujourd’hui, le blog compte plus de 170.000 visiteurs uniques par mois et tout en continuant à voyager et à développer le format STORY, je bosse sur des projets complètements différents. Comme la conception d’une machine à recycler le plastique en coopération avec Dave de Precious Plastic.
Mais aussi la conception d’un pantalon pour voyageur, une guest-house/woofing en Corée du Sud et tout un tas d’autres choses liées de près ou de loin au voyage.
Là où la plupart des gens doivent faire un choix entre argent et liberté, j’ai la chance de faire ce qui me plait n’importe où dans le monde.
Bien entendu, et comme pour tout, il y a des côtés négatifs, j’en parle longuement dans cet article.
L’une des difficultés pendant un bon moment a été de trouver le bon équilibre entre voyage et travail ou encore de ne pas pouvoir m’attacher aux gens que je rencontre quand je restais trop longtemps sur la route.
J’ai fini par me rendre compte qu’il n’y a pas de solution idéale, nous sommes tous différents et le plus important c’est de trouver ce qui nous rend heureux sur le moment. Certains nomades adeptes du slow-travel resteront plusieurs mois dans chaque endroit tandis que d’autres préfèreront bouger toutes les 3 ou 4 semaines.
J’ai pour ma part créé énormément d’attache avec la ville de Berlin. Je passe donc la moitié de l’année dans cette ville et l’autre moitié à faire du slow-travel en restant à chaque fois 2 mois au même endroit.
Pour finir je vous dirais tout simplement « Just Do It » si vous en avez réellement l’envie.
La liberté en vaut largement la peine et on a la chance de vivre à une époque où travailler n’est pas incompatible avec voyager. Ce mode de vie n’est pas forcément fait pour tout le monde. Mais comme le dirait l’adage, c’est le chemin qui compte, pas la destination. Et c’est d’autant plus vrai lorsque l’on est nomade digital.
La chance que nous avons, c’est que le diginomadisme n’est pas une mode mais un mode de vie qui est en train de s’installer dans les esprits de manière durable. Ce n’est pas quelque chose de fixe ni de tangible, ça change, ça évolue, et souvent pour le mieux. La seule chose que vous avez à faire, c’est d’avoir une idée d’où vous souhaitez aller et foncer.
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