Un petit moment que je n’avais pas écrit sur le blog.
J’ai reçu pas mal de messages de personnes qui m’ont demandé si j’étais même encore en vie.
Alors je vous rassure tout de suite, je ne suis pas tombé dans un fossé en scooter en Thaïlande, je ne suis pas mort empoisonné par des baies en pleine forêt en Alaska et je ne suis pas non plus bloqué dans les chiottes du Berghain… Bande de rigolos !
Nan, la raison de ma disparition est simple, j’avais besoin de me retrouver…
Je pense qu’aujourd’hui je suis arrivé à un autre stade de ma vie et je sens un profond besoin de lui donner une direction différente.
Les choses qui m’animaient il y a quelques années ne sont plus les mêmes aujourd’hui.
En d’autres termes, on appelle ça « rechercher sa vérité personnelle ».
Cette vérité personnelle est l’intersection entre 5 choses :
En fusionnant ces 5 choses, on trouve sa vérité personnelle (je pourrais parler de ce sujet plus longuement, mais je pense qu’il faudrait un article dédié à cela).
Cette vérité personnelle peut prendre du temps à trouver. Mais le plus important, c’est qu’elle peut évoluer et changer au bout de quelques années. Il est donc important de refaire le point sur soi.
Et c’est exactement ce qu’il s’est passé ces derniers mois.
Le déclic, je l’ai eu fin 2015. Suite à de multiples problèmes et disputes avec des amis très proches, je me suis rendu compte qu’il fallait que je change quelque chose …
Quand on voyage (et encore plus quand on voyage seul) , on a tendance à ne penser qu’à soi, à être son propre centre d’attention.
Ces cinq années à voyager autour du monde m’ont donc lentement fait tomber dans une espèce de narcissisme sans même que je m’en rende compte. C’est un piège que je n’ai pas vu venir. Et s’il n’y avait pas eu cette grosse dispute avec un très bon ami à moi, je ne m’en serais pas rendu compte.
J’ai donc profité de Bali pour faire le point sur moi, sur ma vie et sur ce que je souhaitais changer. Mais aussi prendre soin de moi et retrouver ce qui m’anime à nouveau.
Pour pouvoir le faire, il fallait que j’arrête de voyager et être présent dans un seul et même endroit. Je me suis loué une chambre à Canggu et me suis donné comme objectif de travailler les points suivants.
J’en parle dans cet article avec humour. Étant gamin j’ai toujours été en surpoids, j’ai perdu la majorité des kilos en trop vers 14 /15 ans et après ça, je me suis toujours considéré plus ou moins dans la normalité.
Malheureusement, en voyage, on n’a pas beaucoup le temps de faire du sport ni d’instaurer une routine saine.
C’est pourquoi l’un de mes objectifs pendant mes trois mois à Bali fut de faire du sport intensément. J’ai été complètement suivi par un ami, Dani, qui m’a rejoint à Bali. Avec lui nous partions à la salle de sport trois fois par semaine et allions faire du surf quasiment chaque matin. Ceci sans relâche pendant trois mois.
Résultat, j’ai perdu plus de 10 kilos et retrouvé un physique qui me fait me sentir bien dans mon corps.
Le sport fait maintenant complètement partie de ma routine, que je sois en voyage ou non.
Qui dit sport dit alimentation saine. C’est pourquoi j’ai décidé d’apprendre à cuisiner.
J’vais être honnête avec vous, je suis une grosse quiche en cuisine ! Sérieusement, même cuisiner des pâtes je savais pas faire !
J’ai donc suivi à Bali quelques cours de cuisine et Dani m’a même appris à cuisiner des plats « paléo » (mon nouveau mode alimentaire) succulents.
Je peux vous dire qu’en combinant sport et alimentation saine, je ne me suis jamais senti aussi bien dans ma tête et dans mon corps.
Chaque matin, à Bali, je me levais et prenais mon café sur le balcon. Puis je passais environ une heure à lire différents livres sur le développement personnel, la méditation, mais aussi des livres plus axés business internet (d’ailleurs, n’hésitez pas à jeter un oeil à Ma sélection des meilleurs livres sur le voyage).
Qui dit Bali, dit surf ! Après mon café et ma lecture du matin, j’enfourchais ma moto et j’allais rejoindre des amis pour surfer à Batu Bolong Beach.
Parfois il y avait des vagues et j’essayais de me dépasser pour les prendre, parfois non et on restait dans l’eau sur nos planches à discuter de tout et de rien. Des moments simples.
Quelques jours après notre arrivée à Bali, en allant à la librairie, Dani me dit en se moquant
« Haha ce bouquin est pour toi »
Le titre du livre : « How to build a billion dollar app »
Comme nombre d’entre vous le savent, Alex de Vizeo et moi travaillons depuis plus de deux ans sur la sortie d’une application mobile qui devait révolutionner nos voyages. Malheureusement nous nous sommes complètement fait arnaquer par la boite qui devait développer cette application.
Retards, fausses excuses, manque de budget. Ceux d’entre vous qui avaient investi dans l’application via le site KissKissBankBank se sont sentis trahis. Même si nous ne sommes pas responsables, c’est à nous que vous avez fait confiance et c’est donc à nous de gérer la situation.
Après la lecture de ce livre, je me suis donné comme objectif de sortir cette application coûte que coûte durant 2016.
Avec Alex nous avons investi toutes nos économies pour repenser l’application et la faire développer par une autre boîte (à ce jour nous en sommes à environ 23 000 euros investis de notre poche, sans compter les 7 000 euros perdus avec l’autre boite.).
Nous vous en parlerons très bientôt, mais je peux vous dire qu’elle dépassera vos espérances. En attendant, voici en avant-première quelques screen shots de l’application.
Je fais de la musique depuis quelques années (type label Ostgut pour ceux qui connaissent), et encore plus depuis que je suis basé à Berlin. C’est quelque chose qui me passionne énormément ! Pour moi, faire de la musique, c’est comme un moment de méditation. Je ne pense à rien d’autre, juste à ce que je joue.
L’un de mes objectifs avant mes 30 ans, c’est que l’un de mes sons passe un jour quelque part à Berlin. Une amie DJ m’aide dans mes productions et c’est pour le moment sur la bonne voie. 🙂
Je retourne environ deux ou trois fois par an à Paris pour quelques jours. A chaque fois je redoute le moment où ma mère me raccompagne en voiture à l’aéroport et me demande, presque en larme, si je resterai plus de quelques jours.
Malheureusement je ne sais jamais quoi lui répondre…
Toute chose implique des compromis, et mon mode de vie nomade n’est pas une exception.
Quand je parle de ma vie, sur le blog ou aux personnes que je rencontre, beaucoup pensent que j’ai de la chance, que je vis un rêve éveillé, que je n’ai aucune limite.
C’est vrai en quelque sorte. Je peux décider où vivre, où voyager, à n’importe quel moment. Et quand je m’ennuie d’un endroit, je pars, tout simplement.
En 2015 j’ai visité plus de quinze pays dont le Kirghizistan, l’Azerbaijan, mais aussi des pays totalement inconnus comme Nagorno Karabakh et d’autres.
J’ai fait l’ascension d’un volcan il y quelques mois, un trek d’un mois en Himalaya, j’ai rencontré des personnes venant de tous horizons , j’ai appris tellement de choses, gouté à tellement de choses.
Mais tout ça, je l’ai fait tout seul. Seulement moi et parfois accompagné d’inconnus rencontrés ici et là.
La liberté a un prix, et ce prix, c’est la solitude.
Ne vous y méprenez pas, j’apprécie chaque minute de ma vie et je ne l’échangerais avec celle de quelqu’un d’autre pour rien au monde.
Mais toutes les choses dans la vie ont des côtés sombres et le prix de toute cette liberté, c’est clairement le sentiment de solitude.
C’est un aspect que j’ai décidé de changer.
J’ai la chance d’avoir découvert Berlin en 2013, une ville où je me sens bien. J’ai aussi la chance d’avoir rencontré des gens géniaux et que je considère aujourd’hui comme mes meilleurs amis, j’en parle plus longuement dans cet article sur ma vie à Berlin.
J’ai donc décidé de passer plus de temps avec eux et de revoir ma famille plus souvent.
Vais-je continuer de voyager ? Oui. Je pense être un aventurier dans l’âme et il y a encore tant à découvrir et explorer. J’ai par exemple l’intention d’aller en Corée du Nord cette année. De traverser l’Atlantique en voilier avec un ami l’année prochaine, d’entamer un périple en Afrique noire. Je voyage même actuellement en train à travers l’Espagne avec un ami.
Mais pendant ces trois mois passés à Bali j’ai aussi apprécié la routine, elle m’a permis d’être plus productif et de travailler sur les aspects de ma vie cités précédemment. Mais encore plus surprenant, passer trois mois à Bali au même endroit m’a permis de mieux me connecter avec le lieu et les locaux.
Tout ça m’a fait réaliser que je souhaite aussi voyager différemment aujourd’hui, plus lentement, et apprécier les choses simples au lieu de toujours chercher la folle aventure à chaque fois.
Je ne sais plus qui a écrit ce proverbe :
Le voyage est un retour vers l’essentiel.
Mais aujourd’hui, il prend pour moi tout son sens.
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