En mars 2014, il s’est passé quelque chose de spécial. Quelque chose que je n’aurais jamais imaginé : on m’a proposé de partir faire un trek à travers le Ladakh et le Zanskar en Himalaya avec Dawa Sherpa, le champion du monde de Ultra-Trail.
C’est la marque Quechua qui m’a proposé de faire ce voyage, et autant vous dire que je n’ai pas hésité longtemps avant de dire oui. vous pouvez retrouver l’histoire de mon Trek en Himalaya avec Dawa Sherpa ici cet article
Quand j’ai appris que j’allais partir, j’ai commencé à chercher des informations sur internet. Je ne savais pas encore quel trek choisir, ni via quelle agence réserver mon voyage, ni même à quelle époque les paysages étaient les plus beaux.
Et c’est là que je me suis rendu compte qu’il n’y avait que peu d’informations sur le sujet, et que les seules disponibles n’étaient pas assez précises ou fiables pour être utilisées correctement. C’est ainsi, avant même de m’envoler pour Leh (une ville située au nord de l’Inde et le point de départ principal pour les voyageurs qui partent faire un trek dans la région), que j’ai décidé de mettre à profit mon voyage pour proposer un guide du débutant.
Dans ce guide, vous trouverez toutes les infos pratiques pour partir faire un trek, étape par étape, mais aussi mes conseils et mes coups de coeur.
Attention, ce post est assez long. C’est pourquoi je vous propose une revue des différents chapitres, ce qui vous permettra d’avoir les infos sur les sujets qui vous intéressent uniquement.
Autant vous le dire tout de suite, il n’y a pas énormément de choix ! Les premiers randonneurs arrivent généralement à la mi-juin et les derniers repartent début septembre. Avant et après cette période, soit il fait trop froid, soit il pleut, soit il neige, soit il n’y a aucune visibilité à cause de la brume. Après, tout est question de chance, et il peut très bien tomber des cordes en plein mois d’août…
De mon côté, je suis parti en juillet et j’ai été agréablement surpris. Non seulement le temps était plutôt agréable, mais en plus, il n’y avait quasiment jamais personne sur le sentier. Si comme moi vous n’aimez pas les endroits touristiques, je vous conseille d’éviter le mois d’août, qui est le plus prisé des voyageurs.
Ce que vous devez faire en premier, c’est trouver un billet d’avion pour Delhi ou Srinagar.
De là, vous avez plusieurs choix :
Les routes dans ces régions là ne sont ouvertes qu’une petite partie de l’année, généralement de juin à septembre. Renseignez-vous bien sur leur état avant de partir !
Si la route que vous voulez prendre n’est pas ouverte ou si vous n’avez pas le courage de faire plus de vingt heures de bus, il y a toujours l’option de l’avion. Le problème de l’avion, et la raison pour laquelle je ne le conseille qu’en ultime recours, c’est que c’est beaucoup plus cher que le bus et que ça ne donne pas l’occasion de voir les superbes panoramas qu’offrent les routes. Mais si vous n’avez pas le choix, ça reste un bon moyen de rejoindre Leh depuis Delhi en seulement 1h20. Le billet coûte entre 110 et 150€ en moyenne, et plus vous réservez tard et plus ça augmentera.
Prévoyez du temps, de deux à trois jours minimum, pour vous acclimater peu à peu à l’altitude lors de votre arrivée à Leh. Je vous déconseille fortement de partir en trek directement, surtout si vous êtes sensible à l’altitude. Profitez de ces deux jours pour marcher, grimper sur les petites collines avoisinantes et vous balader dans le centre. Plus vous bougerez et meilleure sera votre circulation sanguine.
Cette période d’acclimatation est essentielle pour profiter au maximum du trek. Profitez-en pour goûter aux spécialités locales. Il y en a plein et elles sont toutes meilleures les unes que les autres !
Parmi les choses que j’ai préféré manger au Ladakh, il y a bien sûr l’incontournable momo, un ravioli tibétain cuit à la vapeur. J’en ai mangé quasiment à tous les repas lors de ma période d’acclimatation.
En dessert, je vous conseille un lassi (yaourt au fromage typique). On en trouve dans des petites échoppes au hasard des rues ou sur les marchés locaux. Leh compte aussi un grand nombre de boulangeries allemandes où vous trouverez des petits gâteaux à la cannelle et autres spécialités pas toujours très fraîches… A vous de voir !
Profitez de la période d’acclimatation pour vous pencher un peu sur les différents treks et faire votre choix.
Voici la meilleure manière de procéder pour bien choisir son trek au Ladakh :
Parmi les treks les plus connus à faire dans le Ladakh, celui de Markha Valley est idéal pour allier les beaux paysages et les rencontres authentiques avec les habitants. Son seul défaut, c’est d’être très fréquenté en juillet et en août. Comptez environ une semaine de marche pour le faire.
Si vous voulez quitter les sentiers battus, direction le trek Hidden Valleys of Ladakh, un trek magnifique mais uniquement réservé aux beaux paysages puisqu’il est impossible de dormir chez l’habitant. Comptez environ 6 jours de marche avec tente et matériel de camping sur le dos.
Si vous avez beaucoup de temps, vous pourrez aussi essayer le Kharnak Trek, une marche de 15 jours intense mais absolument grandiose.
Il existe un grand nombre d’autres treks, pour tous les goûts et tous les niveaux. Vous pouvez regarder sur Tripadvisor pour faire une idée.
Maintenant que vous savez quel trek vous voulez réaliser, vous devez trouver une agence. A moins de partir durant la période la plus touristique, vous n’avez pas besoin de réserver votre trek à l’avance.
Profitez de votre période d’acclimatation pour trouver une bonne agence, avec laquelle le trek que vous souhaitez faire est disponible.
A Leh, vous trouverez des agences absolument partout. Beaucoup ont un panneau d’affichage sur lesquels elles écrivent les treks disponibles à telles et telles dates. Gardez en tête que pour obtenir le meilleur tarif, il vous faudra opter pour un trek avec déjà plusieurs réservations. Plus il y aura de participants et moins ça vous coûtera cher !
Par expérience, je peux vous dire qu’il est inutile de faire le tour des agences pour trouver la moins chère. Toutes proposent à peu près les mêmes tarifs. Vous devrez donc y aller au feeling ou suivre les recommandations des autres voyageurs.
De notre côté nous étions accompagnés d’un guide et je ne le regrette vraiment pas. Sachez également que les treks les plus difficiles doivent obligatoirement être accompagnés d’un guide.
Alors oui, se passer d’un guide permet de faire des économies, mais vous marcherez parfois sans savoir où aller, vous n’aurez aucune explication sur la région et les paysages qui vous entourent et l’immersion se fera plus difficilement.
Vous vous offrez l’occasion d’en apprendre plus sur les cultures et traditions du Ladakh. Vous vous accompagnez des conseils d’une personne qui connaît la région par coeur, vous restez en sécurité à tout moment et, qui sait, vous aurez peut-être même la chance de vous faire un nouvel ami !
Si l’agence vous en donne l’occasion, choisissez votre guide vous-même, en optant pour quelqu’un qui est né et habite dans le Ladakh à l’année et essayez de rencontrer votre guide avant de partir pour vérifier que le courant passe.
Une fois que vous vous êtes mis d’accord avec votre guide, arrive le moment de passer à la caisse.
Comptez en moyenne 2000 roupies (27€) par jour et par personne pour votre trek.
Ce prix inclut l’hébergement, le transport, les repas ainsi que votre guide. Certaines agences proposent des treks un peu moins chers, mais gardez bien en tête que plus le tarif sera bas et plus vous aurez de chance de revenir déçu de votre trek.
En fonction du trek que vous choisirez, vous aurez peut-être le choix de votre hébergement. A l’inverse, certains treks comme le Hidden Valleys of Ladakh n’offrent qu’une unique possibilité : le camping.
Dans tous les cas, vous n’aurez que deux choix possibles : dormir chez l’habitant chez des familles Ladakhi dans les villages traversés en chemin, ou planter votre tente en pleine nature. Les deux sont intéressants.
Le séjour chez l’habitant est idéal pour plonger dans la culture locale. Pas de matériel de camping à transporter avec vous, pas de soucis à vous faire pour manger, des nuits passées au chaud…
Je ne peux que vous conseiller de dormir chez l’habitant si vous en avez l’occasion. C’est vraiment le meilleur moyen de s’imprégner de l’atmosphère qui règne ici et de découvrir les coutumes et traditions des locaux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, dormir chez l’habitant revient souvent moins cher que le camping. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous ne pourrez pas marcher des heures et des heures chaque jour avec tout votre matériel, et qu’il vous faudra donc louer un cheval qui portera vos affaires de camping.
Attention, en dormant chez l’habitant, vous ne devez pas vous attendre à un hôtel ! La chambre, par exemple, correspond souvent à un espace partagé avec la famille ou les autres voyageurs où les matelas, très fins, sont posés à même le sol. C’est rustique, mais au moins, vous dormez à l’abri ! Et c’est pareil pour le reste de la maison. En général, les toilettes sont situées à l’extérieur et, comme vous vous en doutez, il n’y a pas de lumière ! Pensez à prendre une lampe frontale !
Enfin, s’il y a une pièce que je préfère dans les habitations Ladakhi, c’est bien le salon ! Généralement équipé d’un réchaud, le salon est la véritable pièce de vie des locaux. On y manger, on y discute, on y rit, on y échange, on s’y repose… Bref, c’est l’endroit où vous devriez passer le plus de temps lors de vos séjours.
Dormir chez l’habitant, c’est aussi manger chez l’habitant. Et là croyez-moi, vous ne regretterez pas d’avoir fait ce choix. La cuisine Ladakhi est à tomber par terre, surtout si vous êtes végétarien. Durant mes différents séjours chez l’habitant, j’ai eu l’occasion de déguster de délicieux momos, du daal, des petits légumes du jardin cuisinés à la perfection… C’est le soir que les repas sont les meilleurs. Le midi, vous vous contenterez souvent d’un simple sandwich, quant au petit-déjeuner, il n’a rien d’exceptionnel puisqu’il s’agit généralement d’un chapati accompagné de beurre et de confiture.
Camping au Ladakh.
Si vous ne voulez pas avoir à porter des kilos et des kilos de matériel, je vous conseille de louer un cheval qui s’occupera de porter vos bagages tout au long de votre trek. Autant vous dire que quand on monte plusieurs milliers de mètres en quelques jours, c’est fort appréciable !
Le camping a l’avantage de permettre de dormir partout et tout le temps, sans avoir à attendre de passer par une ville étape pour se reposer. Par contre, ça n’a rien d’agréable de planter sa tente lorsqu’il fait froid ou qu’il pleut…
Voilà, c’est la fin de ce guide pratique pour bien organiser son trek au Ladakh. J’espère qu’il vous aura permis d’apprendre des choses et de vous aider à faire des choix et qu’il vous aura conforté dans votre idée de partir là-bas. Pour conclure, je dirai simplement que ce fut pour moi une expérience extraordinaire, un moment de vie que je n’oublierai jamais et qui m’a permis, le temps d’un trek, de me déconnecter totalement du quotidien pour revenir à l’essentiel : la nature, les rencontres, la paix
J’aimerais aussi partager l’article d’une blogueuse qui m’a bien aidé avant de partir : TREK au LADAKH : 6 (vrais et faux) conseils pour réussir.
Vous y trouverez quelques infos pour compléter cet article !
Vous avez encore des questions sur les treks au Ladakh ? Postez un commentaire !
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